Archives pour la catégorie Je pense donc j écris !
Un grand merci, tout simplement.
La Réécriture !
UN ROMAN N’EXISTE PAS SANS UN LECTEUR.
Cette affirmation peut vous sembler surprenante. En réalité, je me demande si un écrit confidentiel a la même valeur que celui qui a rencontré un lecteur.

Lorsqu’un auteur crée un roman, il donne vie à ses personnages. Il les façonnent tout au long des pages. Il les manipule, parfois même les torture. Ils existent dans l’esprit de l’auteur, ils apparaissent à travers les mots choisis par le romancier.

Pour moi, l’écriture d’un roman correspond à la gestation d’un enfant dans le ventre de sa mère. La véritable naissance du livre est lors de sa lecture par le premier lecteur.

Si je considère que la naissance de mon roman provient de la rencontre avec son premier lecteur . Un phénomène très curieux se produit à ce moment-là. Dès lors que l’enfant naît, sa créatrice devient SA mère. Un lien très fort d’appartenance les unit immédiatement. Pour l’auteur, lorsqu’il voit son roman naître dans les mains du lecteur, son bébé ne lui appartient plus. Il reste le créateur mais partage la paternité avec le lecteur.
N’hésitez pas à me donner votre avis. Je suis impatient d’échanger avec vous.
MA BOUÉE DE SAUVETAGE
Chacun d’entre nous réagit différemment face à l’adversité, la peur ou le doute. Chacun a son petit truc bien à lui pour affronter les difficultés.
Pour ma part, j’ai pris l’habitude depuis des années, de coucher des mots sur le papier pour gérer mon stress.
Aujourd’hui, je vous avoue que c’est compliqué pour moi, je me situe au milieu d’un immense carrefour et je dois trouver la bonne direction.
Ma liste de courses !

Jambon, fromage, pain, salade, surgelés, moutarde ( s’il y en a …,) dessert, carottes, raisin.
Et vous, comment faites-vous?
PARDON PÈRE NOËL !

Lors de ma petite enfance, le mois de décembre provoquait chez moi une grande excitation. Cette dernière augmentait au fur et à mesure que j’ approchais de cette date mystérieuse et féérique du 25 décembre. Les années passant, j’élaborais des stratagèmes de plus en plus perfectionnés dans le seul but de rester éveillé la nuit du 24 pour apercevoir le Père Noël. Bien entendu, aucun d’entre eux n’a jamais fonctionné.

Je venais de quitter la maternelle pour entrer en préparatoire. Lors d’une récréation, un petit groupe d’intellectuels binoclards appartenant à la classe des grands se mirent à encercler mes camarades et moi-même. Leur chef nous interpella
» Eh les bébés, je parie que vous croyez encore au Père Noël ! »
Devant le manque de réponse, il conclua que oui.
» Vous êtes nuls, le Père Noël n’existe pas. C’est vos parents qui achètent les jouets. »
Cette affirmation déclencha des pleurs parmis mes petits camarades et des rires chez nos assaillants. Pour ma part, je décidais de regarder droit dans les yeux le chef binoclard profitant d’être grand pour mon âge et de lui lancer au visage : » Même pas vrai ! «
Bien installé devant mon goûter que ma mère venait de me préparer. Je pose ma tartine de chocolat et lui demande sans détour :
– Est-ce que le Père Noël existe vraiment? À la récréation de cet après-midi, un grand m’a affirmé que c’était les parents qui achetaient les jouets.

Ma mère a aussitôt adopté le sourire qui veut dire ne t’inquiète pas mon chéri. J’ai compris immédiatement que je vivais dans le mensonge depuis toutes ces années. Le soir, seul dans mon lit, une larme coulait sur ma joue. C’est alors qu’une petite voix me chuchota au creux de l’oreille : » le Père Noël existe ! »

Le temps a joué son rôle, j’ai grandi, Noël était toujours une fête, mais je ne pensais plus au Père Noël. Puis un jour, un petit miracle a eu lieu, la naissance de mon premier enfant. J’ai pris alors conscience, que c’était à mon tour de remplacer le Père Noël. Je ne m’attendais pas à un tel travail. Affronter la cohue des magasins pour réussir à acheter le fameux cadeau en tête de liste. Faire un paquet cadeau correct sans que le papier se déchire. Trouver une cachette sûre pour que l’enfant ne le trouve pas avant Noël. Cette galère se répéta à trois reprises. Entre-temps, j’ai moi aussi pris le plus beau des sourires qui voulait dire : Ne t’inquiète pas mon chéri. À chaque fois que j’expliquais l’inexplicable, une petite voix me chuchotait : » le Père Noël existe ! »

Mes enfants ont grandi, le temps a passé, j’ai à nouveau oublié le Père Noël. Mais voilà que quelques années plus tard, je deviens grand-père !
C’est reparti ! Me voilà à nouveau dans la peau du Père Noël. Je cours les magasins, je m’énerve après les papiers cadeaux qui continuent à se déchirer et je cherche enfin la meilleure cachette possible dans la maison. Depuis ce fameux goûter, j’ai passé une partie de ma vie à remplacer le Père Noël, sans y croire moi-même. Et pourtant, une petite voix intérieure, n’a jamais cessé de me chuchoter:« le Père Noël existe!»

Décembre 2022, je reçois un mail à propos de l’un de mes romans. Il est écrit dans ce dernier, qu’il a été apprécié et retenu par le comité de lecture de la maison d’édition.
Angie Lollia, Présidente des éditions, des Livres et du Rêve me propose un contrat à compte d’éditeur pour une édition de mon roman en 2024.
Ma petite voix m’a chuchoté : » je te l’avais bien dit, le Père Noël existe! »
LES INSOMNIES DE L’AUTEUR !
Il est 23h30, je décide qu’il est temps d’aller me coucher. Demain j’ai une journée chargée et il faut que je sois en forme.

J’éteins la lumière, tapote mon oreiller, remonte le drap, je suis fin prêt ! Je ferme les yeux. Attention cher pays des songes, me voilà !

-Tu dors ?
-Oui
-Non tu ne dors pas puisque tu me réponds !
-Si je dors et je réponds.
-Eh ! Les copains, on peut dormir et répondre en même temps ?
-Non, c’est impossible.
-Ah ! J’avais raison, tu ne dors pas.
-Tu m’embêtes, qu’est-ce que tu me veux ?

-C’est sympa de nous recevoir, venez les copains, faisons lui un gros câlin pour le remercier.
-Non, attendez je suis crevé et je me lève de bonne heure demain.
-Oui mais nous avons eu une super idée pour la scène que tu as écrite cet après-midi.
-Non, je dois dormir !
-En réalité c’est Julien qui a eu l’idée. Tu as écris que nous nous séparons après une violente dispute entre Amelie et Justine.
-Oui, justement vous vous séparez. Allez hop du vent, chacun chez soi et laissez-moi dormir.
-Julien a pensé qu’à la place d’une séparation banale, l’ex de Justine pourrait sonner à la porte de la maison après deux années sans avoir donné de nouvelles.
-Pourquoi reviendrait-il maintenant ?
-Justement, imagine la surprise du lecteur encore sous le choc de cette violente dispute et qui reçoit un deuxième coup avec ce retour imprévu.

Effectivement, cette idée peut plonger le lecteur dans un désarroi complet et me donne la possibilité d’entamer le chapitre suivant en laissant cette scène de côté. Je la reprendrai qu’au suivant pour laisser le lecteur sous tension.

-Ok, Julien ton idée est bonne mais dis moi pourquoi l’ex à Justine revient maintenant.
-C’est là où tout se complique ! Nous ne sommes pas d’accord.
-Dites moi à quoi avez-vous pensé ?
-Je croyais que tu dormais !
-Plus maintenant, alors ?
-Alors c’est trop long à t’expliquer. Il est tard et nous sommes fatigués. On voit cela demain !
-Vous plaisantez ! Vous n’allez pas me laisser en plan maintenant ?
-Franchement, on est crevé, on va se coucher. Passe une bonne nuit et dors bien.
-Je vais vous tuer ! Il faut que je sache pourquoi il est revenu ? REVENEZ C’EST UN ORDRE !

Très bien, laissez moi tout seul. De toute façon je n’ai pas besoin de vous. Je vais trouver la raison de son retour et ensuite je m’occuperai de vous. Vous allez voir que je peux devenir un auteur démoniaque et torturer mes personnages. En attendant, il me reste 6 heures avant que mon réveil sonne. Je vais trouver la raison, oui je vais la trouver, je vais la trouver, la trouver…
L’AUTEUR : UN IMPATIENT QUI SE SOIGNE
Chers auteurs, chères autrices n’avez-vous jamais ressenti une réelle impatience lors de l’écriture de votre roman ?

Je m’adresse à ceux qui comme moi, tape sur leur clavier d’ordinateur avec deux doigts ( parfois trois ou quatre mais jamais à jeun !!!). Votre cerveau projette l’action en cours, mais vous avez toujours un métro de retard sur votre écran. Franchement vous sentez monter cette impatience, quand vais-je enfin pouvoir terminer d’écrire ce que j’ai en tête.
LA CORRECTION

Encore un grand moment pour l’auteur. Mon chef-d’œuvre est enfin terminé. Je vais faire une petite correction et je vais pouvoir le faire lire. Cela va être un jeu d’enfant, d’autant plus que je me suis acheté Antidote et d’après ce qu’il est écrit sur le mode d’emploi, il détecte toutes les fautes en un temps record ! Je m’empresse de rentrer mon premier chapitre dans ce logiciel et effectivement en moins d’une minute, il m’affiche les erreurs. Le résultat est 885 fautes orthographiques, 58 fautes de syntaxes, 67 fautes de conjugaison etc… Après trois jours de prise de tête, j’ai à peu près fini mon premier chapitre. Mon roman est découpé en 34 chapitres ! Je pleure ! Je n’aurais jamais la patience de faire tout ce travail et pourtant !
LA LECTURE DU ROMAN

Mon roman est corrigé au mieux et je décide de le donner à lire à mes proches. Dans le même temps, je suis abonné à des groupes de lectures sur Facebook et je vais le proposer gratuitement pour espérer avoir des lecteurs inconnus. Bingo ! J’ai cinq personnes qui veulent bien le lire. Je m’empresse de l’envoyer par Messenger. Tout le monde se fout de moi, cela fait deux jours que j’ai distribué mon roman et personne ne m’a encore donné son avis. Vous l’avez compris, l’impatience qui concerne les premiers retours de lecture est très grande.
LA MAISON D’EDITION

Après des retours de lecture encourageants, je décide d’envoyer mon manuscrit à une maison d’édition. Super, je reçois un mail de confirmation de réception quarante huit heures après. A partir de là, commence une période que seul un auteur peut connaître. La notion de temps pour une maison d’édition n’est absolument pas la même que pour celle d’un l’auteur. Mon roman doit passer dans les mains d’un comité de lecture composé de plusieurs personnes. Chacune d’entre elle doit lire le livre et faire un retour. Plusieurs mois se passent ! Première victoire, il obtient la majorité d’avis positifs et passe maintenant en comité rédactionnel. C’est reparti pour une longue, très longue attente ! L’auteur au début scrute ses mails tous les jours, puis toutes les semaines. Son moral descend petit à petit à chaque fois qu’il lit sur les réseaux sociaux un auteur qui affiche ( souvent d’une manière très cruelle pour les autres auteurs en attente d’édition !) son bonheur total car il vient de signer un contrat d’édition ! L’impatience de l’auteur pendant cette attente n’a qu’un seul point positif. A force de tourner en rond, il fait chaque jour ses 10000 pas qui le maintiennent en bonne santé.
LE SAINT GRAAL !

Il arrive enfin, ce mail tant espéré ! Mon roman est accepté par la maison d’édition. Mon livre va enfin sortir au grand jour, dans toutes les librairies de France et de Navarre. Levy, Musso, attention j’arrive ! Je prends mon téléphone et appelle tous mes proches pour leur annoncer cette merveilleuse nouvelle. Je m’entraîne à signer mon nom d’auteur pour mes futures dédicaces. Dans ce merveilleux mail reçu, la directrice me propose un rendez-vous téléphonique afin d’échanger avant la signature du contrat. Nous sommes le 17 octobre 2022 à 14H ! Mon portable sonne, je décroche et entend pour la première fois la voix de mon éditrice. Après une présentation mutuelle, elle m’explique que si je signe ce dit contrat, je dois accepter de faire un travail approfondi de réécriture et de correction. Lorsque je lui demande ce qu’elle entend par là, elle m’explique que mon histoire peut être largement améliorée en reprenant cette dernière ligne à ligne ! Elle m’explique tout le bien de ce travail nécessaire pour obtenir un livre de qualité et satisfaire au mieux mes futurs lecteurs. Je comprends, j’accepte et demande à quelle date mon livre sera édité. Si tout se passe bien, il est prévu de le sortir en février 2024!
QUELQUES ASTUCES POUR TENIR LE COUP !

Personnellement, je pratique certaines disciplines qui me font le plus grand bien. Je vous en donne quelques unes :
- Je marche pendant une trentaine de kilomètres!
- Je respire si profondément que parfois j’ai du mal à remonter !
- Je visualise mon livre présent dans les vitrines de mon libraire!
- Je mange un en-cas toutes les demie-heures !
- J’éteins mon portable et le rallume deux minutes après ( c’est déjà bien !)
- Je regarde une vidéo d’un humoriste pour rire, sourire, bref passer le temps !
- J’invite mes amis pour me changer les idées et leur parler que de mon livre !
- Et enfin, je pratique la posture de l’Aigle au Yoga. Elle consiste à se tenir debout fléchi sur une jambe avec l’autre croisée par dessus. Position radicale, car à chaque fois que je la pratique, je me casse la figure et tombe lourdement sur le sol. Résultat, je m’endors aussitôt dans un sommeil réparateur!
MAINTENANT JE SUIS UN AUTEUR PATIENT, CERTES !
MAIS JE N’ATTENDRAIS PAS DES HEURES POUR LIRE VOS COMMENTAIRES !
QUE PUIS-JE VOUS ÉCRIRE ?
En tant qu’auteur de cet article, il est de mon devoir, de tout faire pour susciter votre intérêt où mieux encore votre satisfaction !

Dois-je écrire mon article à la première personne du singulier pour vous offrir une partie de moi ? Mon JE sera-t-il suffisamment convainquant pour obtenir en échange un peu de ton TU ?

Je devrais peut-être aborder un thème plus général. Écrire tout en douceur, des généralités bienveillantes afin de plaire au plus grand nombre.

Où alors, tout au contraire, écrire sur un sujet bouillant de l’actualité. Prendre position, si possible à contre courant, pour donner l’occasion à mes lecteurs de partager leurs avis sur la question au risque de provoquer des retours explosifs.

Puis je avoir confiance en ta culture, mon cher lecteur, pour écrire en langage soutenu cet article. Exercice fort périlleux, pensais-je ! Non pas que je doute de tes aptitudes, mais je n’en ai malheureusement aucun concernant les miennes !

Pour être de mon temps, je devrais glisser quelques grossièretés, voir même quelques vulgarités. Être sans filtre, être percutant, ne pas tourner autour du sujet. Appeler une chatte, une chatte ! Où tout autre animal bien entendu.

Écrire une romance, que de plus agréable que de conjuguer l’amour avec un grand A. Mais si je veux surfer sur la tendance de ces dernières années, je devrais écrire l’amour avec un grand D ! Ne m’interdir aucun fantasme, emporter mes lecteurs au plus profond de leurs désirs ! Devenir le roi incontesté de la Dark romance ! Mais je dois te l’avouer, ami lecteur, que je préfère nettement faire l’amour que de l’écrire !

Il serait vraiment incroyable que mon article puisse t’intéresser alors qu’il ne fait qu’explorer les différentes pistes pour arriver à t’intéresser ! Si c’est le cas, n’hésites pas à me le faire savoir, je te serai très reconnaissant. Cher lecteur, chère lectrice, si tu en arrives à lire ces derniers mots, je te remercie de m’avoir consacré quelques secondes de ta vie !

Description et imagination !
Est-ce incompatible ?

L’auteur doit « planter le décor », il a deux possibilité, décrire dans le moindre détail le paysage ou se déroule la scène, ou donner quelques indications sommaires au lecteur sur le lieu.
La participation du lecteur.

Lors d’une scène d’action, l’auteur a également le choix de la décrire de facon chirurgicale où de la suggérer par quelques points essentiels.
L’identification du lecteur.

L’auteur par sa description plus ou moins précise du personnage donne la possibilité à son lecteur de s’identifier où d’imaginer ce dernier.
Vécu où phantasme du lecteur.

Pour les scènes d’amour, l’auteur peut également opter pour deux ambiances. Positionner un projecteur afin de ne rien rater où poser une serviette sur la lampe de chevet pour un jeu d’ombres.
Quel éclairage préférez vous ?

Quel lecteur êtes-vous ? Celui qui a besoin d’une description détaillée pour vivre complètement l’aventure des personnages du roman, où celui qui ne veut que quelques indications pour laisser libre choix à son imagination.